Hyperloop (et nouveaux moyens de transports publics)
Depuis la nuit des temps, l’homme n’a jamais cessé de développer des moyens de transport pour faciliter la communication malgré la distance séparant les pays. C’est justement cette idée qu’évoque Elon Musk, CEO des start-ups Tesla et SpaceX, lorsqu’il parlait de son projet de création d’un 5e mode de transport, après la voiture, l’avion, le train et le bateau. Développé initialement par Elon Musk, le système de transport futuriste Hyperloop se propose de propulser des capsules remplies de personnes ou de cargaisons sur de longues distances, le tout à travers des tubes d’acier. La surélévation à l’aide de coussins d’air, tout comme les systèmes de sustentation électromagnétique, permettrait d’éliminer le frottement et la résistance de l’air. De quoi propulser les véhicules de la taille d’un bus à une vitesse qui effleure le Mach 1.
Hyperloop: le futur du transport en commun ?
Imaginé à l’origine par Elon Musk, Hyperloop est déjà considéré comme le nouveau mode de transport terrestre du futur. Offrant une vitesse de déplacement de 1 000 km/h, la conception de ce train futuriste va de pair avec le développement de nouvelles méthodes de production de l’électricité et de nouvelles techniques de mobilité électrique. Conscient qu’il fait souffler un vent frais de nouveauté dans le monde des transports en commun, le CEO de Tesla ne s’est pas accaparé son invention et n’a déposé aucun brevet. À chacun, donc, d’apporter sa pierre à l’édifice !
Le prototype du train Hyperloop
L’aventure a commencé en 2012, lorsque Teson et le président de SpaceX ont proposé Hyperloop, un nouveau moyen de transport qui serait deux fois plus rapide qu’un avion et fonctionnerait totalement à l’énergie solaire. À l’époque, le CEO visionnaire ne détenait pas encore les détails techniques sur la production, mais en août 2013, il a publié un livre blanc de 57 pages qui exposait ses idées sur le principe de fonctionnement de la machine.
D’abord, Hyperloop consiste à éliminer les deux facteurs qui ralentissent les véhicules classiques: le frottement et la résistance de l’air. Pour supprimer le premier, vous devez faire passer les capsules au-dessus de leur trajectoire, à la manière d’un train à lévitation magnétique. Elon Musk a, à l’origine, suggéré de procéder comme avec une surélévation, qui consisterait à l’utilisation de petits coussins d’air au bas des capsules. Cependant, la plupart des ingénieurs qui travaillent sur le projet ont rapidement changé l’orientation du dispositif en choisissant de recourir plutôt à la sustentation magnétique passive.
Alors que les systèmes de rail standard consomment de l’énergie et sont coûteux, le système de sustentation utilise un ensemble d’aimants permanents sur les capsules. Une fois que ces aimants se déplacent sur des réseaux conducteurs, ils créent un champ magnétique qui pousse les capsules vers le haut, sans qu’il y ait besoin d’électricité. Un système magnétique complémentaire (deux aimants se repoussant l’un l’autre) donnerait une poussée aux capsules tous les quelques kilomètres. De plus, l’absence de frottement et de résistance de l’air nous dispense d’ailleurs d’utiliser un système de propulsion permanent.
Le long tube intervient, quant à lui, pour contrer la résistance de l’air. Bien entendu, les tubes semblent bien représenter l’avenir, mais ils n’ont qu’un rôle secondaire dans ce projet d’Elon Musk. Les tubes renferment l’espace à travers lequel les capsules se déplacent. Ainsi, à l’instar d’un avion de type Concorde, Hyperloop n’a besoin que de peu d’énergie pour maintenir la vitesse des capsules, puisqu’il y aura moins de résistance dans l’air. Or, une très grande vitesse de déplacement permet de réduire le temps de trajet, de se déplacer au vert et peut-être aussi à un tarif moins cher.
Un projet plutôt open source pour Elon Musk
Après avoir expliqué longuement le fonctionnement d’Hyperloop, le CEO de Tesla Motors a affirmé qu’il est trop occupé pour élaborer le projet lui-même. Comme nous le savons tous, Tesla et SpaceX sont toutes deux des start-ups gourmandes en temps et en énergie, et Musk n’aura sûrement pas le temps de s’occuper d’un énième projet. N’ayant déposé aucun brevet pour Hyperloop, le CEO de Tesla et SpaceX a donc encouragé les visionnaires et inventeurs en herbe à apporter leur pierre à l’édifice.
De nombreuses entreprises pour soutenir le projet
Quelques jours après la publication du journal de Musk, une poignée de start-ups a vu le jour, rassemblant des ingénieurs et des ressources financières pour travailler sur le projet. Depuis le début, Hyperloop One, une start-up basée à Los Angeles a semblé être le candidat le plus sérieux, d’autant qu’elle dispose de ressources financières quasi inépuisables, de centaines d’employés et d’une piste d’essai dans le désert du Nevada où, en décembre, elle a organisé un essai à plus de 300 km/h.
De son côté, Hyperloop Transportation Technologies adopte une approche moins élaborée. Presque tous ses ingénieurs travaillent à temps partiel dans d’autres entreprises (Boeing, NASA et même SpaceX). Pendant leur temps libre, ils travaillent ensemble, principalement en ligne et au sein de groupes distincts, pour résoudre les problèmes d’ingénierie existant entre les moyens technologiques et Hyperloop. La firme envisage alors de créer des réseaux en Europe centrale, en Corée du Sud et en Inde. De même, il existe rLoop, une communauté de personnes basée sur Reddit, qui étudie les divers problèmes d’ingénierie dans le cadre de la mission de concrétisation du projet.
Mais Elon Musk n’a pas dit son dernier mot ! L’inventeur d’Hyperloop a commencé par organiser une série de concours d’ingénieurs en utilisant un tube court qu’il avait récupéré au siège de SpaceX. Puis, l’été dernier, il a confirmé son souhait de mettre au point son propre Hyperloop. Pour le moment, ses idées sont plutôt vagues, mais il pense que le système de tubes irait bien avec les tunnels en cours de production dans les usines de la Boring Company. Après un premier test pour déterminer le temps de parcours moyen et la vitesse de pointe du train, Elon Musk se dit qu’il pourrait étendre la technologie dans d’autres projets technologiques encore en étude chez Tesla Motors et SpaceX.
Quoi qu’il en soi, ce nouveau projet imaginé par Elon Musk pourrait totalement révolutionner notre manière de se déplacer et on a bien hâte d’en apprendre plus sur le sujet !